On compte aujourd’hui les villes en millions d’habitants, mais la ville de demain se comptera en milliards de déplacements. Le citadin est d’abord un voyageur en mouvement perpétuel. Pour le transporter, on lui propose la voiture électrique autonome, les mobilités douces, la trottinette ou la marche à pied… Si ces solutions sont bienvenues, aucune ne relève le défi du mass transit aux heures de pointe dans les mégalopoles.
Aucune n’arrive à la cheville du train en termes de capacité, de vitesse, de régularité, de bilan carbone. En Ile-de-France pourtant, le réseau ferré a mauvaise presse : engorgé, vétuste, coûteux. Pour le préparer au boom à venir des déplacements franciliens, Alain Krakovitch prône un changement de paradigme : par un management plus agile, par un redécoupage des lignes, par la généralisation de l’automatisation, par une délégation de service public qui confie au même gestionnaire le train et le rail.
C’est par cette simplification radicale du système qu’on pourra atteindre la robustesse, le confort et la fiabilité du métropolitrain de demain. Au service d’usagers toujours plus exigeants, informés et désireux d’une offre globale de mobilité au coeur des villes.